Difficultés de l’université de Ouagadougou: Moussa Ouattara consulte
Tour à tour, dans la matinée, le ministre a rencontré les différents acteurs du monde universitaire. D’abord les syndicats des enseignants, ensuite les délégués du personnel ainsi que le syndicat des agents administratifs, techniques, ouvriers et de soutien (Atos). Et enfin, les associations estudiantines à caractère syndical et les délégués généraux élus des universités et instituts. A l’issue de leur rencontre avec le ministre, le secrétaire général du Syndicat national autonome des agents administratifs, techniques, ouvriers et de soutien des universités publiques du Burkina (Synatosub), Aristide Zoungrana, a salué la disposition du premier responsable du département à «collaborer dans un climat de franchise et surtout d’ouverture.» Cependant, il déplore «quelques points de divergences.» L’Union générale des étudiants burkinabè (Ugeb), elle, n’est pas ressortie satisfaite de la rencontre. «Nous n’attendons rien de concret, c’était une rencontre de plus car il n’y a pas eu d’engagements», affirme son président, Mamadou Fayama.
Dans l’après midi, le cercle des protagonistes s’est élargi avec l’entrée en scène d’étudiants des universités de Ouagadougou et Ouaga II. « J’ai souhaité que tous les acteurs rencontrés le matin puissent revenir dans la soirée afin que tout le monde soit témoin des réponses qui seront données», a expliqué le ministre. Ce qui devrait être une tribune offerte aux étudiants pour faire des propositions et des suggestions s’est transformée en une séance de questions et d’interpellations, parfois sur un ton acerbe. C’est ainsi que les étudiants ont soulevé les problèmes des retards accusés par bon nombre de filières dans le démarrage de l’année, les difficultés liées au système Licence-master-doctorat (LMD), au sous-équipement des laboratoires, au restaurant universitaire, à l’absentéisme des enseignants… et surtout aux allocations sociales.
Le ministre, tout en saluant la «franchise» des discussions, a tenu à indiquer qu’un certain nombre de projets en faveur des universités sont déjà avancés. Il a ainsi fait cas, entre autres, du redémarrage prochain des travaux de construction des bureaux des enseignants, de la construction d’un bâtiment à deux niveaux qui va abriter des laboratoires… Le ministre a aégalement annoncé la construction de sept pavillons de 2 500 places par le gouvernement à hauteur de huit milliards de francs CFA. Les universités de Ouagadougou et de Ouaga II auront chacune deux pavillons, l’Université polytechnique de Bobo en aura elle aussi deux tandis que le dernier pavillon sera construit à l’Université de Koudougou qui attend par ailleurs un amphithéâtre de 1 000 places, a détaillé le ministre.
Sa visite s’inscrit dans le cadre d’une série de tournées au sein des universités publiques du Burkina. Après, Bobo Dioulasso et Ouagadougou, les autres universités publiques devraient accueillir le ministre, en principe, dans les prochains jours.
GY
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