Les aliénés de la 4e République

Se soulager au campus: quelle corvée!

 

Il n’est pas facile de se soulager les jours non ouvrables ou fériés à l’Université de Ouagadougou. Malheur alors à celui qui pique la diarrhée dans ces conditions. 

Pour ceux qui savent, hier c’était ascension et donc jour férié. J’ai eu le besoin de me soulager à un moment donné de la journée. Mais Dieu seul peut témoigner de mon calvaire. Des toilettes de l’UFR/SEG  (Unité de formation et de recherches en science économiques et gestion à celles de sciences exactes et appliquées SEA en passant par les Lettres Arts et Communication LAC, toutes étaient fermées.

Mais rassurez-vous, je n’ai pas déféqué à ciel ouvert à même de polluer l’environnement universitaire. J’avais d’ailleurs faim et donc sentimentalement j’ai flatté mon ventre de conserver ce qui voulait prendre congé de lui afin de ne pas laisser un trou à l’intérieur. Vous-comprenez bien j’espère !

Bref ! Mais je vous dis qu’il y avait une fille dans la même situation que moi. J’ai vraiment eu pitié d’elle. Elle a fait le tour des toilettes jouxtant la bibliothèque centrale sans succès. Quelle souffrance ?

Du coup, j’ai commencé à soliloquer. Je me suis dit mais, pourquoi fermer les toilettes parce que c’est jour férié alors que  des milliers d’étudiants viennent bosser? Je comprends, vous pensez certainement que laisser les toilettes aux mains des étudiants, c’est la pire chose qui puisse arriver. Ils ne vont pas s’en occuper. Mais qui vous a dit de construire des toilettes de ce genre ? Vociférai-je à l’endroit de l’administration.  Au lieu de construire des toilettes simples vous faites des trucs trop protocolaires avec chasse d’eau qui ne sont pas adaptés à nos réalités sur le campus. On ne peut pas les utiliser quand il y a coupure d’eau. Nous on préfère la vieille bonne méthode : la chute libre.

Subitement, j’ai changé d’avis et me suis posé la question suivante : Est-ce que les étudiants sont blancs comme neige dans cette affaire ? Je ne pense pas. C’est d’ailleurs eux qui ont revendiqué ces nouvelles toilettes. Pourtant certains étudiants ne prennent pas le soin de tirer les fameuses chasses  quand ils finissent de se soulager. Bien que ce soit écrit noir sur blanc : ne pas tourner les têtes des robinets à l’intérieur ! Certains ne s’en fichent pas mal.  

Je me souviens qu’avec les anciennes toilettes, certains étudiants trouvaient les moyens de déféquer partout sauf droit dans le trou. Quand même ! Et c’est là qu’il faut comprendre pourquoi les nouvelles toilettes restent fermer quand les femmes qui en ont la gestion sont absentes. Comme ça été le cas hier. Beaucoup d’étudiants ne jouent pas bien leur rôle en termes de propriété.

Ce qui veut dire, que ce soit des toilettes où on se soulage à chute libre ou d’autres je ne vois qu’une seule solution : l’éducation des uns et des autres à l’hygiène sanitaire au sein de l’Université.

Basidou



23/05/2012
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